Yves LEROY connaît l’Archipel depuis plus de 30 ans, il y a même consacré un ouvrage « Les Onze Mille Vierges ». Un Ambassadeur qui a d’après lui contracté la « Saint-Pierrite »
FIER : Quel est votre parcours et quels sont les liens qui vous relient à Saint-Pierre-et-Miquelon ?
YL : Je suis arrivé la première fois à Saint-Pierre et Miquelon en janvier 1982 pour y travailler comme animateur théâtre au Centre Culturel et Sportif. J’y suis resté une année au cours de laquelle j’ai réalisé quatre spectacles.
J’y suis revenu en 1990, avec l’ethnologue Jean-Pierre Castelain afin d’effectuer des recherches historiques dans la perspective de la réalisation de l’exposition “Images de Saint-Pierre et Miquelon“ (1). Cette exposition fit l’objet d’une présentation à la salle des fêtes de Saint-Pierre en 1991. J’ai également été à l’initiative en métropole de la grande exposition “Terre-Neuve / Terre-Neuvas“ (2).
En 1992, toujours avec Jean-Pierre Castelain, nous avons été chargés par la Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon et la Direction du Développement culturel du ministère de la Culture, d’une mission d’expertise visant à évaluer la situation administrative de la culture dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon au regard des méthodes et de l’organisation prônées par le ministère de la Culture.
En 1998, j’ai écrit “Les Onze mille vierges – récits des îles Saint-Pierre et Miquelon“ aux éditions Palaren, puis à partir de 2000 j’ai commencé à publier dans la revue Les Annales de Fécamp Terre-Neuve, une série de travaux de recherches historiques sur Saint-Pierre et Miquelon.
J’ai plus récemment participé au Colloque d’Histoire organisé dans le cadre des cérémonies du Bicentenaire du rattachement des îles Saint-Pierre-et-Miquelon à la France. J’y suis intervenu sur le thème de “1816, Le Retour aux îles“.
Enfin, en 2016, j’ai contribué au livre initié par Nadia Galy “200 ans de Saint-Pierre et Miquelon – île(s) de France“, par l‘écriture d’un texte “La Saint-Pierrite“
FIER : Pourquoi avez-vous accepté de devenir Ambassadeur ?
YL : Je pense que l’Archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon est trop méconnu en métropole. Un approfondissement du travail sur son histoire et, en particulier, sur les liens historiques qui le relient à la Bretagne, à la Normandie et au Pays basque, permettraient d’en mieux comprendre les particularités et la singularité.
Aujourd’hui, des instituts de recherche universitaires en lien avec les questions maritimes s’intéressent au potentiel de l’Archipel. Ces avancées devraient permettre de mieux pouvoir y développer des activités touristiques, notamment à destination des ressortissants voisins des Provinces maritimes du Canada, mais aussi des métropolitains qui n’en perçoivent pas assez les richesses et les spécificités.
FIER : Quels sont vos projets en cours ?
YL : Je prépare l’édition d’un livre d’histoire sur Saint-Pierre-et-Miquelon qui couvrira la période 1816 – 1992, depuis le Retour aux îles jusqu’à la Fin de la Grande pêche à Terre-Neuve.
Je recherche encore un éditeur, mais ce travail devrait être prêt pour 2020, le centenaire du “Volstead Act“ qui instaura la prohibition antialcoolique en Amérique du Nord en 1920.
(1) L’exposition « Images de Saint-Pierre-et-Miquelon » était un projet produit par Le Volcan – Scène nationale du Havre, le Centre Culturel Jean-Renoir de Dieppe, le Musée des Terre-Neuvas de Fécamp, le Musée du Vieux Granville, le Musée des Arts et Traditions Populaires à Paris, avec le soutien de la Région Haute Normandie, de la Ville de Saint-Pierre, de la Collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon, du ministère de l’Outre-mer et du ministère de la Culture
(2) L’exposition “Terre-Neuve / Terre-Neuvas » a voyagé ! Dès 2013 elle a été présentée au Musée de Bretagne à Rennes, au Musée d’art et d’histoire de Saint-Malo, au Musée de Saint Brieuc et au Musée du Vieux Granville, avec le soutien de la Région Bretagne, de la Région Basse-Normandie et de la DRAC Bretagne. Cette exposition a ensuite été reprise en 2015, sous le titre “Dans les mailles du filet“, au Musée de la Marine à Paris.
Photo : Didier Olivré
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