Sandrine PAUTARD, médecin et romancière à Toulouse
Quel est votre parcours et quels sont les liens qui vous relient à Saint-Pierre-et-Miquelon ?
S; Pautard : Alors que j’étais adolescente, j’ai fait un rêve qui m’a beaucoup marqué dans lequel je me voyais marcher dans les rues de Saint-Pierre et Miquelon! Après mes études de médecine, j’ai voulu réaliser ce rêve mais il m’a fallu près de trente ans pour y parvenir ! A mon ar...rivée, cela a été le coup de foudre. Je suis restée deux ans à Saint-Pierre avec deux de mes enfants puis, lorsque Pierre-Marie est parti aux études en métropole, je suis allée avec Yves pendant un an à Miquelon. Depuis, j’y reviens régulièrement pour les vacances, voir les amis, faire coucou aux phoques et cueillir des bleuets. Au fur et à mesure de ces séjours, j’ai ressenti l’envie de plus en plus forte d’écrire des romans se déroulant sur l’archipel et, plus particulièrement, entre les années 1900 et 1925.
Pourquoi avez-vous accepté de devenir Ambassadeur ?
S. Pautard : Je dirais que ma motivation est double : bien sûr celle de promouvoir l’archipel sous ses aspects naturalistes et culturels dans la mesure de mes possibilités, mais aussi celle d’aider autant que je serai sollicitée celles et ceux de Saint-Pierre et Miquelon qui, venant en métropole, souhaitent une aide, un relais ou simplement une écoute. A ce titre, si des étudiants sont sur Toulouse, ils peuvent me contacter. Je serai heureuse de les recevoir et de les soutenir autour d’un coup de thé ! J’ai fait moi-même mes études en France alors que mes parents étaient expatriés en Afrique et je sais ce que cela veut dire que de se retrouver seul même si les réseaux sociaux ont beaucoup amélioré la situation.
Quels sont vos projets en cours ?
S. Pautard : Ces jours-ci, je me consacre à la promotion de mon nouveau roman, "L’œuvre au bleu", qui a pour fil rouge l’affaire de la Morue Française en 1914-1915. A partir de cette histoire de marché frauduleux, j’ai développé une histoire d’amour entre deux êtres que la guerre va radicalement transformer. Ainsi pour Victor, instituteur à Miquelon, laïque et antimilitariste, qui se retrouve infirmier à la tête d’un détachement de tirailleurs coloniaux et Mariette, journaliste à l’Humanité et fervente militante féministe, qui devient marraine de guerre. Cela me permet d’évoquer la vie au front des poilus de l’archipel et celle de l’arrière, dans les Flandres, à la Villa Mauresque ou à Saint-Pierre et Miquelon. Mais je suis déjà en train de travailler sur un roman policier, avec d’autres héros, qui se déroule sur l’archipel durant la prohibition et mes pages renferment déjà pas mal de cadavres ! J’en espère la sortie pour 2018.
L’œuvre au bleu – Editions L’Harmattan septembre 2017
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp…
La Morue Voit rouge – Editions L’Harmattan mai 2015
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp…
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