Clémence CORMIER, étudiante en communication et politique à Montréal
Quel est votre parcours et quels sont les liens qui vous relient à Saint-Pierre-et-Miquelon ?
C.C. : Originaire de l’archipel, je suis arrivée à Montréal en 2015 pour faire une année préparatoire à HEC Montréal. Je me suis finalement orientée vers un baccalauréat en communication et politique, deux domaines qui m’intéressent beaucoup.
Vivre à Montréal m’a permis de rencontrer des gens provenant des quatre coins du monde, mais surtout d’échanger sur différentes réalités, qui font évoluer ma vision du monde, surtout vis-à-vis de l’archipel.
J’ai toujours été investie dans la vie associative ; des associations qui m’ont beaucoup apporté, comme le Hong Sang Nae Club, Cacophonie 975, le comité du bal des finissants... Et plus récemment en tant que membre actif de Mots dites îles.
D’autre part, durant la campagne des législatives au printemps dernier, j’ai eu la chance de pouvoir m’impliquer en tant que bénévole de campagne ; une expérience des plus enrichissantes, qui m’aura fait prendre conscience de ma volonté de contribuer, de quelle manière que ce soit, à nos îles.
Pourquoi avez-vous accepté de devenir Ambassadeur ?
C.C. : Je pense qu’à partir du moment où l’on aime son archipel, on peut se considérer comme Ambassadeur.
Lorsque l’on est face à des gens qui ne connaissent pas nos îles, la plupart d’entre nous présentons Saint-Pierre et Miquelon avec un bel enthousiasme.
Nous sommes conscients de notre singularité, qui se transforme souvent en véritable sentiment de fierté. J’estime que si l’on veut envisager un bel avenir pour l’archipel et sa population, les jeunes doivent se reconnaître dans cette fierté. Quitter l’archipel pour poursuivre une formation, ou simplement partir à la découverte du monde, est souvent associé à la réussite, cependant, il ne faut pas oublier que revenir tant sur Saint-Pierre que sur Miquelon, l’est tout autant ! C’est cet aspect qui selon moi, doit être impérativement mis en avant si l’on espère voir les jeunes rentrer sur nos îles.
Quels sont vos projets en cours ?
C.C. : Depuis l’été dernier je suis heureuse de pouvoir me compter parmi les membres de l’organisme « Réseau Québec-Monde », en tant que chef de mission adjointe : nous sommes en train d’organiser une mission d’études politiques féministes sur Paris, sous le thème « Femmes de pouvoir au XXIe siècle ». Nous sommes également en train d’élaborer un projet, pour le moment embryonnaire, d’une alliance féministe entre le Québec et la France.
J’ai également le plaisir de travailler cette année avec SPM 1ère, j’anime en radio chaque semaine ma propre chronique « Instant Montréal »: j’y présente des activités qui se passent dans la ville, ainsi que la diaspora de l’Archipel au Québec.
Passionnée de l’histoire de nos îles, mon essai « L’apport des îles de Saint-Pierre-et-Miquelon à la francophonie canadienne », présenté dans le cadre d’un concours l’hiver dernier, a réussi à se classer parmi les cinq premiers ! L’idée était de présenter des mouvements ou événements sociopolitiques, qui ont marqué la francophonie au Canada durant les 150 dernières années.
L’expérience a été des plus intéressante et enrichissante, ce pourquoi il me plairait beaucoup de continuer d’écrire sur notre histoire.
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